La Camargue et sa réserve

A première vue, la Camargue est une terre sauvage où galopent taureaux et chevaux, au milieu de milliers de flamants roses. Pourtant, sans l'homme pour façonner cette terre, ce paysage unique n'existerait pas. Mais ce territoire à la fois sauvage et maîtrisé pourrait encore évoluer : le dérèglement du climat rebat les cartes. L'eau monte inexorablement et salinise les terres. Un drame quand on sait que 70% des terres se trouvent au même niveau que la mer. Le changement climatique menace de faire de la Camargue ce qu'elle était, il y a 2000 ans : une île perdue entre Rhône et Méditerranée.

Fêtes de Fourques en 1923

News Fourques - Gard 15 août 1923- 15 août 2023 : 100 ans, le drame des arènes de Fourques dans les souvenirs Une plaque commémorative dévoilée ce 15 août 2023 Il est des anniversaires heureux, d’autres dramatiques que l’on voudrait oublier, mais parce qu’ils sont liés à des faits historiques on ne peut les ignorer. C’est ainsi que dans l’histoire de notre village le drame des arènes de Fourques, survenu le 15 août 1923, marque une page funeste dans le livre de nos souvenirs d’afeciouna ! C’était donc le jour de la fête de la Saint-Roch et l’on faisait courir les biòu dans les arènes du village des bords du Petit Rhône. Comme le voulait la tradition, le maire était autorisé à traiter de gré à gré avec les manadiers pour la fourniture du bétail, mais aussi pour les courses offertes à la population pour les fêtes. C'est le manadier Barbier de Crau qui est choisi, cette année-là. La course du 14-Juillet avait déçu le public. Les taureaux étaient trop mous et le manadier avait promis de se rattraper pour la fête locale. Funeste promesse. Les arènes étaient construites en rondins de bois, formant chevalet, supportant des tribunes de fortune. Les spectateurs prenaient place sur des chaises assemblées par de gros boulons. Il n'y avait pas de clôture extérieure et les taureaux à travers le public voyaient à l'extérieur, ce qui les rendait fuyards. Il est à noter que ces installations avaient servi aux fêtes de quartiers de la ville d’Arles durant vingt ans et venaient d’être achetées par la municipalité fourquatenco. En ce 15 août 1923, le temps est superbe, la foule est au rendez-vous. Le spectacle est de qualité et le public satisfait. Deux taureaux sont déjà sortis et les amateurs s'amusent bien. Le 3e vient de sortir, robe fauve, armure impressionnante. Un murmure passe. La bête a un comportement bizarre, bute à plusieurs reprises sur les barrières et saute les barricades . Donc, vers les quatre heures quarante, des afeciounas présents dans la contre-piste se suspendirent aux bois de la tribune dans le but d’éviter le cornupète, tandis que le public pour mieux voir se releva sur les gradins. Il y eut alors un mouvement d’oscillation et tel un château de cartes la tribune s’effondra dans un bruit sinistre. L’enquête révéla que le plancher n’était pas clouté à l’extrémité de la tribune et que donc, tout déplacement latéral amenait une rupture d’équilibre ! Le malheur est que le dessous des tribunes étant aussi dense en spectateurs que le dessus ( plus de 150 personnes) et les uns écrasèrent les autres ! Devant l'église, c'est la sortie des Vêpres. Déjà des personnes affolées accourent apportant la nouvelle du désastre. L'Abbé Castamagne, encore en habit liturgique, se rend aussitôt sur les lieux, traversant les groupes que le taureau échappé et tournant sur place tient dans l'affolement. Il se porte aux côtés des mourants pour leur apporter le secours de son ministère sacré puis auprès des blessés qu'il réconforte parla parole. C'est lui qui va organiser rapidement les premiers secours dans le flottement qui règne au début. On s’employa immédiatement à dégager les victimes car de tous côtés on entendait gémissements et cris de douleur ! L’on retire avec précaution de nombreux blessés puis les deux cadavres de Mme et Mr Barrai fermiers au Mas de l'Aube, qui avaient été tués sur le coup, alors que leur jeune enfant n’avait aucun mal. On dégage ensuite les corps de M. Feuilles, ancien limonadier à Fourques, et d’une fille de 16 ans, Mademoiselle Navarro, venue de Fontvieille pour assister à la fête et qui expira en la transportant chez elle ! Puis ce fut le tour de la découverte des restes de Mademoiselle Gonnet 16 ans, d'Arles. Bientôt les secours s'amplifient avec l'arrivée des Docteurs Benoit, Picard et Remusat d'Arles qui, aussitôt la catastrophe connue, se sont rendus sur les lieux. Après avoir donné les soins aux blessés, ils les ramènent à l'hôpital d'Arles où ils sont reçus par les internes Calvet et Vazole et Mr Lamouroux, étudiant en médecine. Pendant plus de deux heures, nombreux furent ceux qui se dévouèrent à cette pénible tâche, les blessés légers étant soignés sur place, les plus gravement atteints étant dirigés vers l’hôpital d’Arles. D'autres blessés sont soignés chez eux : la plupart sont des habitants d'Arles, de Fourques et des villages voisins notamment de Vauvert et de Bellegarde. L'état de M. Monier, soigné à Arles, s'étant aggravé, fait craindre une issue fatale Il y eut des blessés de tout ordre ; c’est ainsi que la nièce d’un bijoutier, M. Nicolet, eut un pied brisé, Lavel, un brave facteur auxiliaire, fut blessé à la tête et un nommé Gonfond François dit " Néné " eut des blessures au ventre occasionnées par les efforts produits pour soutenir, tel une cariatide, une partie du plancher ! Le 16 août, dans la soirée, s'éteint Adélaïde Claudia Salin veuve Auziol ; elle a trente cinq ans et est mère d'une fille de quinze ans. Le 24 août, c'est madame Antoinette Benet, épouse Pécheral, qui succombe à ses blessures portant à sept le nombre définitif des victimes de cette catastrophe. Le taureau, profitant de l’effondrement, traversa la foule apeurée en blessant une femme puis passa le Petit Rhône à la nage. Le gardian de la manade Barbier prit son cheval et tenta de garder ou de récupérer le taureau ce qui n’était pas, on s’en doute, des plus faciles ! Avec lui se présente un jeune homme nommé Bonnaud du Mas de Merte qui, avec son " Camargue ", tenta de barrer la route au biòu. Mal lui en prit car ce dernier, s’élançant sur la chaussée près du pont de Fourgues, enfonça ses deux cornes dans le poitrail du cheval qui s’abattit au sol avec son cavalier ! Puis le taureau se dégagea du groupe équestre laissant le cheval à l’agonie et heureusement l’homme indemne. Après avoir passé la nuit à la Pointe de Trinquetaille, le biòu regagna sa manade. Le 9 septembre 1923, dans les arènes de Nîmes, était organisée une course au bénéfice des victimes de Fourques .En voici le compte-rendu, sous la signature de “ Gorrito ». « La course du 9 septembre, dénommée concours de manades, fut plutôt ce qu’en termes sportifs on appelle une exhibition, car aucun prix n’était prévu pour récompenser celui, des 7 principaux manadiers du Languedoc, ayant emmené le meilleur taureau. Seuls, les applaudissements chaleureux du public vinrent primer Fernand Granon, pour la belle course fournie par le Dogue. Après lui, serait classé Louis Robert, pour son excellent Caraque. Aux 7 manadiers d’ailleurs vont, sans réserve et sans partage, les remerciements des sinistrés de Fourques. Et voici, le résultat de la course, chaque taureau étant porteur d’une cocarde de 150,00 francs." Le 17 août 2023, le parquet de Nîmes s'est transporté avec un expert a Fourques pour déterminer les causes de l'accident survenu aux arènes. Les procédures sont déjà longues en 1923 et, de non lieu en appel ... on en arrive au jugement du 7 mai 1927 qui condamne la commune à verser aux sinistrés décédés des indemnités pour un montant de 85 000 francs Pour les blessés, on ira jusqu'en Conseil d'Etat.( 30 000 francs) La recette des comptes administratifs de la commune, pour l'année 1923, est de 77 105 F : le recours à l'emprunt est inévitable. Ce sera chose faite le 14 mai 1927 pour un montant de 100.000 francs Cet emprunt se fera sur trente ans et représentera une annuité de 10 025 F par an. En 1924, il n'y eut pas de fête. En savoir plus : Bulletin des amis du vieil Arles , n°104, septembre 1999, page 31 https://www.amisduvieilarles.com/.../bulletins/pdf/104p.pdf

une ile perdue..

A première vue, la Camargue est une terre sauvage où galopent taureaux et chevaux, au milieu de milliers de flamants roses. Pourtant, sans l'homme pour façonner cette terre, ce paysage unique n'existerait pas. Mais ce territoire à la fois sauvage et maîtrisé pourrait encore évoluer : le dérèglement du climat rebat les cartes. L'eau monte inexorablement et salinise les terres. Un drame quand on sait que 70% des terres se trouvent au même niveau que la mer. Le changement climatique menace de faire de la Camargue ce qu'elle était, il y a 2000 ans : une île perdue entre Rhône et Méditerranée

A première vue, la Camargue est une terre sauvage où galopent taureaux et chevaux, au milieu de milliers de flamants roses. Pourtant, sans l'homme pour façonner cette terre, ce paysage unique n'existerait pas. Mais ce territoire à la fois sauvage et maîtrisé pourrait encore évoluer : le dérèglement du climat rebat les cartes. L'eau monte inexorablement et salinise les terres. Un drame quand on sait que 70% des terres se trouvent au même niveau que la mer. Le changement climatique menace de faire de la Camargue ce qu'elle était, il y a 2000 ans : une île perdue entre Rhône et Méditerranée.

l'élévation du niveau des mers

La méthode scientifique est un moyen fiable de comprendre le monde qui nous entoure La méthode scientifique définit le cadre du travail d’analyse et de recherche des scientifiques. Elle comprend 6 étapes principales : formuler une hypothèse, faire des observations, analyser et interpréter les données, tirer des conclusions, publier les résultats et les répliquer. Lorsque des scientifiques aboutissent individuellement à une conclusion, leurs collègues la mettent à l’épreuve pour s’assurer qu’ils obtiennent le même résultat. Un consensus ne commence à se former qu’à partir du moment où un grand nombre de scientifiques émettent la même conclusion. Il existe un consensus sur le changement climatique au sein de la communauté scientifique : au moins 97 % des spécialistes du climat publiés s’accordent sur le fait que le réchauffement climatique est une réalité et qu’il est causé par les humains. Source: NASA Le niveau de la mer a augmenté de 20 cm à travers le monde depuis 1880 Le réchauffement climatique a fait fondre les glaces terrestres et réchauffé les océans, entraînant une montée du niveau des eaux à l’échelle mondiale. Ce phénomène affecte des millions de personnes plus susceptibles d’être exposées à des inondations et des dégâts matériels. Il menace également les terres agricoles, les sources d’eau potable, l’habitat de la faune sauvage, ou encore l’accès à des services essentiels comme l’électricité ou Internet. Un argument fallacieux affirme que la montée des eaux ne représente pas une menace, car elle atteint des niveaux moins élevés par endroits. L’élévation du niveau de la mer varie d’un lieu à l’autre en fonction de facteurs locaux, comme l’élévation ou l’affaissement du terrain. Cependant, lorsque les scientifiques analysent les tendances mondiales, il apparaît clairement que, dans sa globalité, le niveau des eaux monte. Cette analyse s’appuie sur différentes mesures, notamment des images satellite, les marées et les inondations. Source: Yale School of the Environment

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